top of page
  • Photo du rédacteurKatia H

Ciao Bella ou moi à la sauce tomate

Oui je sais! Mon titre est totalement débile...Une Katia à la sauce tomate, quelle drôle d'idée. D'abord, mon plat préféré c'est le stoemp carottes de ma maman avec de superbes chipolatas limite carbonisées ou alors ma madeleine de Proust, les oiseaux sans tête du petit boucher qui les faisaient si bien et qui a fermé à peu près quand j'ai soufflé mes 10 bougies...Ensuite, la sauce tomate, j'en ai un peu trop mangé à une époque pas si éloignée et je l'aime pleine de légumes et surtout à doses homéopathiques.


Allons donc, si c'est moi à la sauce tomate, c'est certainement parce que l'auteure est une jolie italienne qui aurait pu être ma petite sœur si je n'avais pas été belge. Et puis aussi si mes parents avaient été italiens (et ne s'étaient pas arrêté après deux filles). Je cite...roulement de tambour...Serena Giuliano.


Serena qui?


Il va falloir que je vous rafraîchisse la mémoire ou même, oh bonheur, que je vous fasse découvrir cette plume. Serena (oui j'ai envie de la tutoyer puisqu'elle aurait pu être ma sœurette) est donc née en Italie en 1982. Elle a débarqué à 12 ans en France. Dans mon jargon de prof, je dirais donc qu'elle était primo-arrivante. C'est à dire qu'elle ne pipait pas un mot de français et qu'elle ne comprenait absolument rien (pensez à vos dernières vacances en Espagne et vous ressentirez à peu près un millième de ce que ça a du être...). Alors donc dans ce cas là, soit c'est la galère complète (l'enfant rame), soit c'est le top (l'enfant gère). Pour Serena, ce fut la seconde option. En trois mois, elle avait atteint le niveau de sa classe.

Un sacré tempérament cette nana.

En 2013, elle crée un blog que j'avoue découvrir à peine tellement je suis à mille lieues de la blogosphère féminine (et surtout maternelle) ces derniers cent vingt mois (soit depuis que j'ai arrêté les forums de discussions entre mamans lorsque ma 13 ans en avait 3...)...

Peut-être connaissez-vous son blog Wonder Mum en a ras la cape? Ce dernier est un peu à l'arrêt ces dernières semaines mais néanmoins Serena est méga active sur Instagram et puis, son deuxième roman vient de sortir...Mamma Mia mais bon ce sera pour une autre fois. Parole de Katia!


Cela vaut la peine de suivre Serena sur Instagram. Elle est drôle, pleine de bon sens et d'autodérision. Elle ne cache pas sa vie de maman (les hauts et les bas), ses découvertes maquillage et pour le moment, elle est un super soutien pour toutes les mamans, n'hésitant pas à organiser des lives avec Baptiste Beaulieu (qui est quand même médecin à la base) pour répondre aux questions de ses abonnés...Ou alors elle imagine un super challenge #maquilletamèrechallenge, où les enfants maquillent les mamans.

Bon j'avoue, je n'y ai pas participé tout simplement parce que mes filles se maquillent mieux que moi. Ca aurait un peu gâché le plaisir...


Serena ne se cache absolument pas d'être une hypersensible et ça fait un bien fou. Elle assume sa sensibilité et fait de ses angoisses des amies, un levier pour progresser et se relever quand tout semble impossible. Sa créativité et toute sa personnalité débordent de ses partages et de ses publications. C'est généreux et très vite, Serena est la bonne copine que tout le monde aimerait avoir comme confidente. La lecture de son livre est encore plus révélatrice de qui elle est. En tout cas, et je m'excuse si ce n'est pas le cas, c'est comme cela que je la ressens. Dans son écriture, tout resplendit de sa fragilité et de son tempérament de feu. Amusant comme les deux peuvent cohabiter. Aucun d'eux n’asphyxie l'autre, au contraire. La fragilité permet à la volonté de rendre cette nana humaine et accessible. La volonté empêche la sensibilité de clouer Serena dans un monde trop étroit.


Oufti mais je m'envole dans un lyrisme...et je ne vous ai même pas encore parlé de son premier roman: Ciao Bella...A ne pas confondre avec Bella Ciao la chanson phare de "Casa de Papel". Pas de professeur, pas de billets de banque, pas de gendarmes et de voleurs... Juste une jeune femme, Anna.


Mais avant de parler d'Anna, laissez-moi encore vous parler de moi (oui je sais, légèrement égocentriste la fille). Je veux juste vous expliquer ma rencontre avec ce livre. Bien avant d'être invitée par la trèèèèèèèèèssssss céééééélllllèèèbrrrrrrreeeeee Virginie Grimaldi , la superbe couverture de ce roman m'avait déjà fait de l’œil. J'adore ces images pleine de trésors cachés, de détails, de vie et d'aventures à imaginer. Tout un univers à découvrir au programme...


Et quel univers, l'univers de Serena. Enfin non, plutôt donc celui de Anna, l'héroïne de ce roman simple et attachant. Anna est une jeune mère très très angoissée. Elle a peur de tout et de rien. Elle est dans un contrôle constant de tout. Une hypersensibilité qui lui fait peur car comme tous les hypersensibles, elle a envie de vivre et d'avoir une vie zen, comme dans les pubs ou les séries à la télé. Lorsqu'un deuxième bébé s'annonce, Anna décide de démarrer une thérapie. Ce petit roman partage le chemin d'Anna vers elle-même. Il nous plonge dans son quotidien, dans ses doutes, dans ses joies, dans son passé et surtout dans son Italie natale.


Ces 267 pages ont une vertu exceptionnelle. Celle de faire un bien fou aux lecteurs.

La plume de Serena est légère. Peut-être un peu trop pour certains mais à moi, elle m'a fait l'effet d'une tisane à la camomille, d'un câlin de mon 17 ans et d'une tablette complète de chocolat Côte d'Or dessert 58...un all-in-one, un truc thérapeutique, sans les médocs. C'est, à coup sûr, à retenir!


D'abord parce que je me suis sentie moins seule dans ma sensibilité et mes angoisses. Ensuite, parce que j'en ai ri et que rire n'est pas toujours au programme ces derniers temps.

Enfin parce que j'ai ressenti Serena très authentique. Sa vie et celle de son héroïne ont l'air très semblables. Elle sait clairement de quoi elle parle.

Sans oublier aussi, la douceur de l'Italie, la tendresse de la Nona, l'odeur de l'huile d'olive, de l'origan, du basilic, de l'ail,...mmmm...j'ai faim...


S'offrir Ciao Bella, c'est s'offrir, pour 7,25€, un joli voyage au pays de cette super woman, un peu star des blogs et héroïne de mes stories Instagram. Certains diront une "influenceuse". Moi je dirais juste une partageuse d'émotions, de bonnes idées et de rêves infinis...Une lecture à prévoir quand on a la tête pleine, le cœur qui déborde et un besoin urgent d'être comprise.






Photos @Lucie Devillers


17 vues0 commentaire
bottom of page