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  • Photo du rédacteurKatia H

Lecture d'automne - Tout ce qui est sur terre doit périr...La dernière licorne de Michel Bussi

Je suis à une période de ma vie où le temps m'échappe. Partagée entre ma famille, mon couple et un défi professionnel...changer mes pratiques après 20 ans d'un enseignement assez classique. Où je m'y ennuie profondément. Année après année, j'ai compris que j'avais besoin de changements, de nouveautés et d'actions. Pas pour moi l'image (à mon sens) désuète de l'enseignante qui reprend d'année en année les mêmes leçons, photocopie les mêmes feuilles d'exercices, réalise les mêmes bricolages...et tout cela à la même date calendrier. Evidemment ce besoin de nouveauté à un prix et c'est mon temps personnel qui en prend un coup.


Peu de temps pour moi signifie peu de temps pour la lecture et pour l'écriture. Je dois avouer que ce qui me manque le plus pour le moment, c'est d'écrire. Il est vrai qu'il est plus simple de trouver quelques minutes pour lire ou écouter un audio que de se poser avec son portable et de laisser le flot des mots s'étaler sur un écran 14 pouces.

Il ne s'agit nullement d'une quelconque thérapie pour extérioriser d'éventuels démons mais tout simplement d'un mode d'expression et de partage. Ceux qui me connaissent savent que je suis quelqu'un d'entier. J'ai du mal à cacher mes sentiments. Je peux aussi être impulsive et ne pas parvenir à maîtriser mes émotions (même si cela va mieux en vieillissant...oufti je deviendrais donc mâture...brrr). En posant mes émotions et ressentis sur le papier ou enfin sur ce blog, les choses prennent leur place et leur sens. Rien ne se bouscule. Tout arrive naturellement comme une évidence. Je n'ai pas à réfléchir quand j'écris sauf éventuellement pour peser mes mots. Et encore c'est rare et c'est quand je ne veux froisser personne. Parce que oui, on peut être entière et soucieuse d'autrui.


Enfin bref, assez parlé de moi. Je vous ai attiré ici avec ma dernière lecture achevée (enfin) ce matin: Tout ce qui est sur terre doit périr du très célèbre écrivain français de romans policiers: Michel Bussi. Le roman était déjà paru en 2017 sous le titre de "La dernière licorne" et sous le pseudo de Tobby Rolland. L'auteur sort un peu de son style habituel dans ce roman qui fait penser au célèbre "Da Vinci code".

J'avais d'ailleurs à l'époque croisé ce titre dans les rayons des librairies en me disant qu'il faudrait que je le lise en poche...


J'ai donc craqué il y a plusieurs semaines au rayon librairie du magasin Carrefour que j'arpente en moyenne une à deux fois par mois et j'ai acheté au format poche "Tout ce qui est sur terre doit périr". Un sous-titre encore plus attirant pour la quarantenaire girly que je suis "La dernière licorne" a fini de me convaincre totalement de dépenser la dizaine d'euros demandée. Tant pis si cette semaine là, je n'achèterais pas la super promo 2+1 gratuit de céréales, de concentrés de tomates ou de pâtes alimentaires. Besoin absolu ce jour-là de me faire plaisir et de mettre en avant mes besoins trop ignorés pour le moment.




Je ne pense pas que ce fut une bonne idée...parce que ce roman m'a vraiment déçue. J'aurais peut-être dû profiter de la méga promo du jour, j'en aurai peut-être eu plus pour mon argent. Je m'explique.

Acheté fin octobre, je viens seulement de fermer le roman de presque 800 pages en format poche. Chez moi, c'est mauvais signe...Quand je préfère regarder un épisode d'une série sur Netflix du genre de Riverdale avant de sombrer dans les bras de Morphée plutôt que de me plonger avec délectation dans mon roman, ça ne présage rien de bon. Pourtant au début tout allait bien. Dans les premiers chapitres, je me suis vraiment prise au jeu de cet aventurier qui pille de façon rocambolesque la bibliothèque secrète du Vatican, de cet autre homme qui sauve des vies lors d'un attentat, de cette scientifique française un peu échevelée et de son mentor.


Tout cela sentait bon le mystère et l'aventure...et puis, comme bien souvent dans les intrigues de Bussi, le tout s'englue dans une sorte de monotonie. Comme si l'auteur était payé au nombre de mots et qu'il devait absolument en ajouter des tonnes pour être crédible, pour faire valoir son écrit et pour faire passer son idée. Pour être honnête, je ne pense pas qu'il soit sur la bonne route. Oui je sais, qui suis-je pour prétendre ça, moi la petite instit bruxelloise alors que cet homme est dans le top des classements littéraires depuis de nombreuses années. Les longueurs de monsieur Bussi sont présentes dans pas mal de ses romans et moi, ben ça m'ennuie, ça m'éloigne d'une introduction qui est prenante et ça me donne juste envie de fermer le bouquin.


Je ne l'ai cependant pas fait car je voulais savoir où est-ce que notre homme voulait nous embarquer. Même là, j'ai été déçue. J'aime les mystères, les idées divergentes, les possibilités infinies pour expliquer des thèmes que la science ou la religion ont expliqués ou tus depuis de nombreux siècles ou même quelques années. Le déluge, l'arche de Noé, les licornes,...que d’appâts pour ma curiosité. Curiosité frustrée puisque j'ai passé plus de temps à gravir des montagnes, à m'enfuir de lieux improbables ou à assister à des scènes violentes qu'à comprendre le sens de l'écrit de Michel Bussi. Parce que moi, j'aime donner du sens aux belles choses et pas l'inverse.


Et aujourd'hui après avoir lu les derniers mots, je me demande si la volonté de l'écrivain était de créer toute cette violence pour justifier l'importance de sa quête (les origines des religions) ou plutôt que cette quête couvrait simplement la nécessité absolue d'écrire de la violence, de vendre du papiers, d'impressionner une nouvelle catégorie de lecteurs. Je ne suis pas certaine d'être très claire...mais je me comprends. Ce n'est pas la première fois que les fondements de notre humanité sont remis en question, que les théories religieuses sont bouleversées et utilisées par des écrivains, mais ici, à mes yeux, il manquait cruellement cette poésie, cette justesse qui laisse aux vérités possibles une certaine odeur de "mythes".


Cependant, je n'en veux absolument pas à Michel Bussi. Il séduira certainement d'autres lecteurs moins sensibles ou moins pointilleux. Ceux qu'un moment de détente rempli d'actions (qui durent looooongteeemmmps) maintient en haleine jusqu'au bout...Et puis qui sait, ce texte finira-t-il un jour comme blockbuster au cinéma avec une jeune star montante du cinéma français pour camper le personnage de Cécile et un jeune premier bodybuildé américain dans le rôle de Zak...Mais ce sera sans moi, c'est certain!


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