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  • Photo du rédacteurKatia H

Quand Katia se sent moins seule ou J'aime tout ce qui me rappelle que je ne suis pas seule à ...

Je vais être honnête, c'est le titre qui m'a attiré vers ce roman d'une auteure que je ne connaissais absolument pas: Stephanie Butland. Lu en février dernier quand mon cœur était à vif, ma tête explosait et mon monde s'écroulait. Pas simple du tout comme situation. Mais bon, nous ne sommes pas là pour nous étendre sur mes angoisses, mes névroses, mes difficultés. Chacun les siennes et je ne compte absolument pas vous charger outre mesure.


Allez zou, immersion totale dans ce roman au titre à rallonge: "J'aime tout ce qui me rappelle que je ne suis pas seule à souffrir sur cette terre". Traduction certes française d'un titre beaucoup plus court et finalement bien plus représentatif du roman "Lost for words". Cependant, sans ce titre, je n'aurais donc jamais lu ce bouquin. La couverture avec une jolie pile de livre fait un peu penser au challenge qui tourne sur Instagram ces dernières semaines. Sur la tranche de chaque bouquin, un groupe de mots pour faire une phrase et tout au dessus, une tasse de café ou de thé.


Tout cela me faisait vachement peur et me faisait plutôt l'effet "bof" que l'effet "yeah". Parce que soyons honnête, des histoires dans des librairies, d'occasion de surcroît, il y en a vraiment beaucoup, beaucoup, beaucoup...Parce que c'est un thème qui accroche pas mal les lectrices passionnées que nous sommes, à la recherche d'un univers dans lequel nous nous sentons bien. Un univers plein d'étagères, de piles de livres, de papiers, de couvertures colorées, de passionnés avec qui nous pouvons nous extasier et de chefs d'oeuvre mythologiques qui nous font fantasmer.

En février, j'étais donc vraiment pas au top de ma forme (ça va un peu mieux merci) et j'avais (j'ai) réellement besoin d'être comprise dans ma souffrance. Voilà donc pourquoi je me suis lancée dans ce roman...


Celle qui comme moi ne veut pas être la seule à souffrir sur cette terre, c'est Loveday. Drôle de prénom...Néanmoins, un prénom qui sied particulièrement bien à cette jeune demoiselle un tantinet marginale et tout aussi asociale. Mais bon, vous vous en doutez, elle a de bonnes raisons de l'être. Loveday vit chaque moment de sa journée entourée de livres. Quand elle se réveille le matin, ils sont là. Quand elle mange, ils sont là. Elle travaille au milieu des livres. Elle dort avec eux. Ils la quittent rarement et sont fidèles. Toujours là pour l'accompagner dans ses expériences de vie, heureuses comme malheureuses. Sa mission au sein de la librairie est de gérer les dons puis de les ranger dans les étagères au bon endroit. Un jour, elle voit arriver des exemplaires de livres issus de sa bibliothèque familiale.Or, Loveday n'a plus de famille et cache farouchement les secrets de son enfance. Au fil des pages et des livres resurgissant de son passé, nous découvrons ce que Loveday cache à tous...


Une lecture avec une plume British donc du coup un peu décalée parce que nos voisins d'Outre-Manche ont une perception bien à eux du monde. Un cheminement vers l'avenir, comme bien souvent dans ce genre de littérature. Une lecture intéressante et réconfortante sans pour autant glisser dans le guimauve comme d'autres titres dans le même thème. Non, nous ne sommes pas seuls. Nos histoires varient et nous avons beau les enterrer au plus profond de nous-même, il y a toujours un moment où il nous faut les affronter, les regarder avec indulgence et les laisser s'en aller. Ne nous laissant que les souvenirs (pas spécialement les plus difficiles).

Cette lecture, c'est un peu "du chaos naissent les étoiles". Je ne sais si c'est un roman à lire absolument. Le style anglais déjanté est à l'opposé des feelgood à la française. Perso, moi, je suis contente de l'avoir lu...Il m'a aidé à être moins seule à un moment donné. C'est en soi, une vertu très précieuse.

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